L’enfer est pavé de bonnes intentions. Si vous êtes automobiliste, vous avez forcément utilisé Waze, ou tout du moins, vous en avez entendu parler. Il s’agit d’une application qui permet aux automobilistes de se tenir au courant de l’évolution du trafic en temps réel. Waze propose différents trajets au conducteur. Il n’est pas rare que, lorsque des bouchons encombrent les grands axes, l’application suggère à l’automobiliste d'emprunter des petites rues, de passer par des petites villes. Seulement voilà, cela induit ce que l’on appelle «l’effet Waze», rapporte BFMTV, le 3 mai 2024.

Concrètement, en empruntant des axes plus petits, les automobilistes transforment des secteurs en itinéraire bis. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas du goût de certains résidents. Les piétons peuvent ressentir une certaine insécurité, sans compter les pollutions visuelle et sonore. Pire encore, d’après une étude de l’université de Berkeley, publiée en 2018, dès que 20 % des automobilistes utilisent une application d’information de la route, telle que Waze, des embouteillages se créent.

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L’exemple de Bègles

La commune de Bègles subit l’effet Waze. Interrogé par BFMTV, Pierre Ouallet, adjoint au maire délégué à la transition écologique, explique que «les calculateurs d'itinéraires comme Waze, Google Maps et autres sont là pour proposer l'itinéraire le plus rapide, mais ce n'est pas souvent l'itinéraire le plus adéquat». Conséquence : des embouteillages se forment sur la rocade ou les boulevards. «On a des reports de trafic sur des rues de quartiers qui ne sont pas du tout adaptés», résume l’élu. En outre, il assure que «dans certaines rues, cela représente 1 000 véhicules par jour qui passent devant une école».

Pour contrer cet effet Waze, la municipalité a revu le plan de circulation. Elle a notamment passé certaines rues en sens unique. Après deux ans d’exercice, les efforts semblent porter leurs fruits se réjouit Pierre Ouallet. Les piétons et les cyclistes sont plus sereins, assure-t-il.